Pourquoi une association des biens français du patrimoine mondial ?

Domaine de spécialistes à ses débuts, la notion de patrimoine mondial est désormais objet de l’attention du monde entier ; mais elle est également l’enjeu d’intérêts locaux, parfois contradictoires, entre développement et conservation. L’augmentation du nombre et des catégories des biens, – biens isolés, biens en série, biens étendus comme les paysages naturels et les paysages culturels, urbains ou ruraux -, ont contribué à faire connaître les biens inscrits, à diffuser le concept de patrimoine mondial et à diversifier les enjeux liés à sa mise en œuvre.

La France est l’un des premiers Etats à avoir ratifié la Convention du patrimoine mondial et le nombre de biens inscrits sur son territoire la place aujourd’hui au 4^ème rang mondial des pays les plus dotés. Pourtant jusqu’à la moitié des années 2000, à de rares exceptions près, aucune tentative de rapprochement formel n’a été opérée entre les différents biens français.

Une association officiellement créée en 2007

La préparation du premier rapport périodique sur l’application de la Convention de 1972 et l’état de conservation des biens du patrimoine mondial nationaux fait évoluer la situation. Certains gestionnaires, encouragés par l’Etat, décident de se rapprocher et de constituer un réseau qui leur permettrait d’échanger sur les défis et les problématiques de gestion auxquelles ils sont confrontés quotidiennement. Plusieurs rencontres nationales sont nécessaires à l’identification des acteurs concernés et à la définition des objectifs de collaboration. C’est finalement en septembre 2007 qu’est créée l’Association des biens français du patrimoine mondial, sous la présidence d’Yves DAUGE, alors Sénateur d’Indre-et-Loire, qui a beaucoup œuvré, à travers ses responsabilités passées et présentes, pour la protection et la valorisation du patrimoine en France et à l’international.