Brève description du bien

Construits ou reconstruits entre le 12e et le 20e siècle, les 56 beffrois de Belgique et de France sont de remarquables exemples d’architecture civile et civique. Elément symbolique du paysage dans les anciens Pays-Bas et le Nord de la France, le beffroi matérialise au cœur de l’espace urbain la naissance du pouvoir municipal au Moyen Age. Edifice pratique abritant les cloches communales, conservant chartes et trésors, accueillant les réunions échevinales, servant de tour de guet et de prison, le beffroi est, au fil des siècles, devenu le symbole de la puissance et de la prospérité des communes. Porteurs d’une identité forte, les beffrois ont largement souffert des conflits armés mais leur réédification permanente traduit leur rôle symbolique exceptionnel et l’attachement des communautés à leur égard.

Critères

Critère (ii) : Le Moyen-âge a vu l’émergence de villes qui, par leur indépendance, se démarquaient du régime féodal. Les beffrois de Belgique et de France symbolisent cette indépendance nouvellement acquise et les liens qu’ils représentent entre les pouvoirs séculier et religieux. Les beffrois sont, avec la halle, d’éminents et premiers représentants de l’architecture civile et publique. L’évolution de la forme de « donjon seigneurial » à celle de «donjon communal» est à ce niveau significative. Les beffrois d’église témoignent des relations, au sein de la commune, entre le pouvoir civil et religieux. Intimement associés à l’essor et au gouvernement des villes européennes du Moyen Âge, par la variété de leurs types et l’évolution relative de leur forme, les beffrois et les complexes dont ils font le plus souvent partie, représentent un élément capital de l’architecture publique à partir du XIIIe siècle.

Critère (iv) : Les beffrois de Belgique et de France représentent des exemples exceptionnels d’une forme d’architecture urbaine adaptée aux exigences politiques et spirituelles de leur temps. Ils incarnent, de manière spécifique, une volonté d’émancipation et une forme d’aspiration à une démocratie locale dont la portée est significative dans l’histoire de l’Humanité. Tours élevées érigées au cœur de l’espace urbain, dominant le plus souvent la place principale, ils sont des éléments essentiels dans l’organisation et la représentation des villes auxquelles ils appartiennent.

• Armentières : beffroi de l’hôtel de ville
• Bailleul ; beffroi de l’hôtel de ville
• Bergues : beffroi de la halle
• Cambrai : beffroi religieux (clocher Saint-Martin)
• Comines : beffroi de l’hôtel de ville
• Douai : beffroi de l’hôtel de ville
• Dunkerque : beffroi de l’hôtel de ville
• Dunkerque : beffroi religieux (clocher Saint-Eloi)
• Gravelines : beffroi isolé
• Lille : beffroi de l’hôtel de ville
• Loos : beffroi de l’hôtel de ville
• Aire/Lys : beffroi de l’hôtel de ville
• Arras : beffroi de l’hôtel de ville
• Béthune : beffroi isolé
• Boulogne-sur-Mer : beffroi de l’hôtel de ville
• Calais : beffroi de l’hôtel de ville
• Hesdin : beffroi de l’hôtel de ville
• Abbeville : beffroi isolé
• Amiens : beffroi isolé
• Doullens : beffroi de l’hôtel de ville
• Lucheux : beffroi de porte
• Rue : beffroi de l’hôtel de ville
• Saint-Riquier : beffroi isolé